vendredi 26 mars 2010

Doctor Co & Mister Well

Cowell - à prononcer "cowl" - bourgade perdu entre port Lincoln et Port Augusta a fini de faire vibrer notre foie, nos fringues et le reveil matin. Pour vous compter ce mois sans queue ni tête, je vais débuter par une briève présentation de l'équipe

 
 A gauche d'aurelien : Nick, le boss. Il est réglé comme un clepsydre à whisky : aprés son premier verre il nous reste environ une heure à travailler.
Ensuite Leo et Luc, 2 Japonais aux noms occidentalisés et au travail accidentaliseur.
Malgré toute la sympathie qu'ils inspiraient, leurs rythmes et façons de travailler nous procuraient depressions et envies d'hiroshima.

Ensuite Marvin, notre représentant Allemand, cool au travail mais peu attentif en soirée. Peu mieux faire.

Voila Charlie, la quarantaine et robuste comme un junky. Il a été notre guide dans la vie profonde australienne durant ce mois de coopération : "On travail ensemble, on fait la teuf ensemble".

Et par galanterie je présenterai Lainie en dernier, une des rares femmes dans le monde de l'huitre, qui partage aussi la plupart des ces nuits et repas avec Charlie ( L'autre part du temps, elle le vire de chez elle, et il dort dans la caravane..).
Il manque sur cette photo Brenton, le Ned Kelly des tours de magies réussis et Jimmy qui nous a quitté après une fin de semaine trop arrosée et un départ impromptu vers Whyalla.







Les soirées se sont passées aux pub à decrypter de l'australien d'australie, chez Charlie et Lainie dans un ranch isolé, à cuisiner et jouer aux cartes .. MAIS surout les soirées se sont surpassées au hangar quand toute l'équipe était là, voir plus.
On avait pour activitée de soirée les concours de fléchettes ou le niveau du joueur variait selon si il devait conduire ou non.
Jeux de cartes divers, tentative de blagues inter-culturelles et bien sûr LE repas chez Nick, quelque soit le menu.



Cowell et ses alentours ne faisait pas de Madame Point Info une femme chargée. On a quand même participé à une course de chevaux, parié et perdu.




On est allé reveiller les Lions de mers et pirouetter dans les dunes.
On a partagé le bout de crabe avec nos ptits vieux amicaux en camping-car avec murs extensibles, parabole militaire, pick-up, bateau à moteur et autocollant "I Love Fishing" et tout le bling bling du campeur retraité qui se respecte.
Et biensur la petite note fraicheur du mois, on a pavané dans la piscine privée de notre camping 18 étoiles.



Et notre collegue dauphin en guess star !

The (le) Oyster (huitre) Farmer (fermier)
















Une journée type dans le monde de l'huitre, excluons bien sûr les journées de lendemain de soirée "village", se deroulent comme ça :
7h00 (heure locale ou +9h30 de Paris) le reveil sonne, on fait semblant de pas l'entendre et on bouge pas jusqu'à ce qu il s'arrète tout seul.
7h10 prise de conscience, on envoi un peu de sang dans le cerveau et les jambes, juste assez pour aller à la douche. Notez à ce moment là que le camping est déjà bien actif et qu'on les maudit de se lever sans y être obligé.
8h10 on arrive au boulot avec 10 minutes de retard mais bon ..

Et Bam c'est partit : 1 ou 2 personnes se placent derrières le stand de tri d'huitres mortes,


 celles qui sont supposées encores vivantes sont dirigés vers 4 stocks à huitres en fonction de leurs diamètres. Ensuite il nous faut 3 personnes, la première prend les huitres du stock 1,2,3 ou 4 à la pelle et les mais dans un panier tendu par la seconde personne. La troisième personne s'occupera de fermer les sacs.


Ensuite tous les sacs sont chargés sur le bateau entre 400 et 450 sacs par voyage ( poid moyen du sac de 5 à 8 kilos ). Une fois en mer il faut un pilote pour suivre le mouvement, et une personne sur le bateau pour 2 dans l'eau. L'idéal étant 2 sur le bateau pour 3 dans l'eau ou 20 sur le bateau et 30 dans l'eau, mais il n'y a bien évidement pas assez de place dans l'eau.


1er temp on vide les sacs du bateau avec délicatesse ou en visant la tête, tout dépend des liens tissés entres les hommes d'en haut et les hommes dans l'eau.


 2eme temp on remplit le bateau en jetant les sacs dedans et en essayant d'éviter les tibias des hommes d'en hauts, mais bon ça depend encore des liens tissés vus précédement.
Ensuite, on rentre, on vide tous les sacs dans une grande cuve qui les redistribue vers le stand de tri.



Et il y a bien sûr les bâtons dans l'eau et le nettoyage de sac qui se passeront d'expliquations car nos lecteurs sont futés !